Un film soutenu par Serge Papagalli a Des enfants de 10 ans interrogent les aînés de leur village sur leur vie au même âge… ENTRETIEN AVEC SOPHIE LORIDON : “J’ai depuis toujours aimé entendre les témoignages de mes aînés. En 2008-2009 nous avons tourné avec Sandro Lucerna la vie de ma cousine, Lucie Vareille, au fil des saisons. Un documentaire est né, « Lucie, Après Moi Le Déluge » autofinancé par la maison de production grenobloise CINEDIA. Le succès a été imprévisible et ce film a fait le tour de France et des médias. En parallèle, je vivais en 2016 dans un village près de Grenoble, à Murianette et j’étais triste de constater le manque d’interactions entre les aînés du village et les enfants. « Si près mais si loin ». Que nos vies étaient trop « pleines » pour prendre le temps de s’arrêter et que les enfants n’avaient aucune occasion de rencontrer leurs ainés, leurs voisins qui ont tant à partager ! Étant réalisatrice, l’outil vidéo me semblait un moyen ludique pour sensibiliser les enfants et les amener vers ce leurs ainés. Pour éveiller leur curiosité, et pour créer un lien affectif. Au-delà de la rencontre qui en soi est déjà précieuse, la vidéo permet de graver dans le marbre une mémoire singulière et de tisser une carte de la mémoire collective. En valorisant l’histoire de ces personnes, qui ne sont finalement « que des enfants depuis plus longtemps que les autres », ils deviennent les protagonistes d’un film, l’objet d’attention de tout un village, d’une agglomération lorsqu’ils passent à la télé ! Tout cela participe à les sortir de leur isolement, à les rendre fiers et à se sentir utiles. Parce que souvent, nos aînés se sentent seuls. Ils sont déconnectés de la spirale dans laquelle sont emportés les actifs et ce projet est une façon de les aider à se raccrocher à quelque chose de concret dont il sont les acteurs. Mon rêve, ce serait que ce film réunisse des milliers de personnes au cinéma, dans un élan collectif (club des aînés, association créant du lien, écoles primaires, collèges) pour que ce soit une fois encore l’occasion de se rencontrer. Rire ensemble, être émus et discuter à la sortie les uns avec les autres, à bâton rompu, de tout ce que l’on a ressenti. Être ensemble, sans téléphone ! Ce long métrage , qui est né de la série, n’est pas financé par l’industrie de cinéma. Avec Cinédia, nous allons le distribuer en salle sans avance sur recettes, c’est-à-dire investir en croisant les doigts pour qu’il fonctionne… on compte sur vous pour nous aider : venez le voir en salles !
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Le mardi 27 janvier, nous aurons la chance de recevoir Sophie Loridon, réalisatrice du film “Quand j’étais petit.e” pour deux séances spéciales, à 14h et 17h30. Elle sera présente en salle avec nous pour échanger au sujet du film, à l’issue de chaque séance.
Des témoignages sans filtres et émouvants qui dépeignent une époque de manière singulière !
À chaque portrait, c’est une rencontre qui résonne dans le cœur des enfants. Une reconnaissance dans les yeux de ce pair qui n’est finalement qu’un enfant depuis plus longtemps que lui. Avec humour et tendresse, leurs confidences sont autant de trésors que la réalisatrice de “Lucie, Après Moi Le Déluge” est allée glaner durant 10 ans au fil des rencontres.
“Quand j’étais petit.e“, c’est 70 personnes âgées filmées depuis 2016 et plus de 200 enfants participants. Le film a été tourné sur 10 communes en Isère : Murianette, Gillonnay, Voiron, Bilieu, Montferrat, Saint-Etienne de Crossey, Saint Geoire en Valdaine, Moirans, Tullins, Rives.

